Roman

mercredi 1 juin 2011

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Je marche sous la pluie, les mains dans les poches, sans savoir vraiment, je l’ai attendue… toute la journée, essayer d’espérer… elle vient… elle vient pas… le visage mouillé de pluie, ou peut-être de larmes… je marche sous la pluie, mon cœur… chagrin de son absence… reviens… reviens vite… Les arbres sous la pluie, grande souffrance… j’espérais qu’on puisse se retrouver… l’argent toujours, encore obligée de « travailler », vendre son corps, subir un calvaire… moi aussi… n’y a-t-il pas quelques amis avec un peu de cœur, de reconnaissance pour la sortir de là… vous ne voulez pas parler d’argent… comptez, chiffrez cependant ce que je vous ai donné… ou ce que vous m’avez pris… essayez au moins une fois dans votre vie, essayez d’être Juste…

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Elle reste dans mes pensées, mon cœur, je rentre seul, profondément blessé… je repense à cette journée, au bonheur d’être ensemble, chaque seconde avec elle, petits bouts de soleil…

Les oiseaux s’agitent, l’air sent l’humidité, arrive une grosse averse, des nuages gigantesques défilent dans le ciel, l’atmosphère soudain mystérieuse, il pleut à torrent, au loin l’horizon lumières intenses roses clair, or, bleutées, contrastes forts, puissants et douceurs, on écoute, on regarde, emportés d’émotion, l’absolue infinité de cet instant, en douceur la pluie se calme, encore sous l’enchantement l’eau de bonheur ruisselle, l’immense paysage se découvre, finesses des formes, nuances, reflets, grande profondeur, œuvre colossale, traits de fusain, petites lumières, charmes à la plume, dégradés de couleurs, de noirs, d’argentés ombres et lumières sous l’éclairage d’un ciel éclatant, lumière d’or orangée, rebonds des gouttelettes d’eau sur les toîts, paysage luisant de pluie les façades des immeubles éclairées, rayonnent d’eau les arbres, air de printemps, baigné de lumière d’or, apparaît plus loin un immense arc-en-ciel, très coloré, l’immense arrondie monte jusqu’au ciel, enjambe toute la ville sur des kilomètres, courbes de splendeur, un autre arc-en-ciel plus large encore se dessine au-dessus, complice de tendresse aux couleurs pastelles, tous deux reliés d’expression à la Terre, grandes alliances du ciel, extraordinaire ensemble, l’un à côté de l’autre à la fenêtre on regarde émus, heureux sentiment d’une œuvre de vie gigantesque, nature gorgée de vie, impressionnante immensité du grand amour…

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Beaucoup trop de gens ici et « ici » ont vraiment la mémoire courte… je préfère ne pas en dire plus… Les « uns » me bouzillent, les « autres » ne m’aident pas… une violence effroyable… Sans aide réelle et conséquente, sans moyens réels, sans protection cette situation est intenable… Je ne souhaite pas actuellement ni faire de procès, ni rouvrir de procès, je veux simplement montrer que j’ai été victime d’injustices et que je le suis toujours… Je n’ai pas les moyens, ni le temps, ni l’énergie de faire des procès, surtout en l’absence de protection et l’incapacité d’agir de la Justice. Ce ne sont pas les « petits », ou les « plus gros » qui m’intéressent, mais ceux qui les ont commandités ou manipulés… C’est bien la violence, la cruauté, l’injustice qui « règne » « ici », autant dire la barbarie organisée, ce n’était pas comme ça avant… « ils » vous encouragent uniquement quand vous servez leurs intérêts… mais ne respectent pas les votres… ici, il y a aussi beaucoup de gens qui me protègent… Ni mariage, ni enfants, ni vie commune durable dans de telles conditions de précarité, de vulnérabilité, souffrance, d’injustice… de tout ça il faut en sortir, avancer, s’en libérer… réussir…. « Don’t worry… i love you »… je ne souhaite pas continuer à « vivre » dans cet immeuble… et tout le monde sait très bien pourquoi

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Je découvre « qu’ils » sont encore venu chez moi, pour signaler leur passage ils ont brûlé un bon d’achat que j’avais sur la table, sans doute avec une cigarette, un rond comme si quelqu’un avait tiré une balle de revolver, placé juste au mileu du ticket… c’est rassurant… je n’aime pas cette ambiance, j’ai très peur, même si j’essaye de rester serein… Love me manque beaucoup… Je prends une série de clichés pour avancer les recherches « scientifiques » que je fais autour de la mémoire « inconsciente », et de la « restitution », la retranscription de cette mémoire… notamment à l’aide de l’image…

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Elle va mieux après dîner, je me rends compte tout simplement qu’elle est épuisée, éreintée, lessivée, elle a encore attrapé un rhume, des microbes, elle était affamée, fragilisée, sans doute a-t-elle encore enduré bien des humiliations, des violences, de la bestialité… tout son corps est meurtrie, elle n’arrive plus à se déplacer, c’est épouvantable, doublement épouvantable, car moi, je n’y suis pour rien à tout ça, et pourtant je dois en supporter bien des désagréments, je souffre terriblement de cette situation, ça m’empêche d’être heureux, d’aimer, de faire ma vie… alors que j’ai proposé tant de choses pour améliorer les choses… nous sommes bien victimes de salauds… c’est une femme « à bout de tout » qui est venu chez moi trouver refuge… alors que tant de gens, pourtant avertis de cette situation de grande détresse, de tout le bien que j’ai apporté, une action clairement et loyalement monayable, n’ont toujours rien fait pour nous aider… quel inhumanisme… « ils » l’ont encore bien abîmée, au-delà de la cruauté, ça s’appelle aussi de la prise d’otage, du chantage, des menaces... qui sont les « influents », responsables, impliqués dans cette « affaire » ? Pourquoi la Justice, pourtant avertie depuis longtemps, n’a-t-elle toujours rien fait ?

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je suis un « good worker », je souhaite demander ma chance, partir quelque part, avoir les moyens de faire de belles choses, pouvoir vivre en paix… je partirai et elle pourra me rejoindre ensuite si elle le désire… elle déjeune, un poisson avec de l’iam, de l’eau fraîche, quelqu’un l’appelle à nouveau, j’espérais qu’on puisse avoir le temps de se retrouver, passer la soirée ensemble, mais elle doit repartir, elle sort, je sors avec elle, elle repart avec quelqu’un, quelques courses, des jolies femmes encore… je rappelle Love d’un Phone Center, la conversation est « brouillée », je me promène, un peu attristé, les grands arbres, coucher du soleil, joli ciel rose… une tendre pensée pour elle… à l’intérieur de moi je pleure d’injustice… « One day… you will see… » … j’essaye de rappeler Love, elle ne réponds pas, ou ne peut répondre, j’écris ce que je viens d’écrire, avec certaines abstractions, pour épargner mon cœur, rester serein, et témoigner de cette journée… je suis très triste… « i love you… »

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Pour elle encore sous les étoiles j’ai joué, oublier la tristesse de son absence, la sentir toujours dans mon cœur, j’ai d’abord essayé de peindre un « tableau » à la peinture à l’huile, dans le ciel, avec de grands élans, très rapides, des lignes de forces, des masses, éléments d’équilibre, notes basses ou accords sur plusieurs cordes, petites notes « impressionistes », effets de lumières, « éclats » de lumières « projetés », la Basse, mon instrument « maîtrisé », intégré en « prolongement de mon être », en « fusion » avec mon être, ensuite j’ai joué en essayant « d’oublier » l’instrument, les cordes, le manche en bois, simplement exprimer, et découvrir en même temps un « récit instantané », n’être plus qu’une « musique » qui naît dans le temps, l’espace, une sorte de voyage au-delà de tout, dimension sensible, lumineuse qui tends vers l’infinité, profondeur intérieure, immensité « extérieure »… Une rythmique avec des percussions jouées avec le pouce, cordes pincées, tirées, claquées en « slap », harmoniques qui se juxtaposent, très dense, intense, un peu comme une « horloge » en 3 dimensions, dans l’espace, qui se développe, se déroule, évolue en correspondance avec un « ensemble de planètes », dans la recherche d’une profondeur intérieure qui s’exprime en même temps, comme une « infinité », « concentrée » en un « point central »… ce « schéma » musical rappelle une « théorie » que j’avais exprimée il y a une vingtaine d’années « La Sphère Paradoxale »… évolutions « parallèles », simultanées, de plusieurs « fils » mélodiques qui se développent chacun avec une « cadence » rythmique plus ordonnée, répétée par intervalles ou bien avec l’apparition d’événements aléatoires mais situés, positionnés dans l’harmonie rythmique…

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Longtemps encore jusque dans la nuit je reste à réfléchir, toujours en regardant la carte du Monde, à la lumière des bougies, et puis je me met soudain à pleurer, je pleure de chagrin, à pleines larmes, un immense chagrin, je pleure d’injustice, je pleure pendant un temps interminable, un chagrin jusqu’à l’éternité, j’ai l’impression de pleurer pendant des heures et des heures, un chagrin de souffrance plus loin que l’Univers…

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Ce soir avec elle je joue dans l’Espace, l’improvisation d’un voyage, à toute vitesse des millions d’étoiles, accords de Basse dans les tons graves, avec la rondeur des Planètes, notes cristallines, exploration cosmique, galaxies, nébuleuses de lumières, on écoute, à la recherche de gouttes d’eau, découverte de la source, source d’amour, fontaine lumineuse, des accords « filés » de notes plus hautes dans le sillage des météors, étoiles filantes… harpèges, harmoniques se superposent, provenance de langages au-delà de l’immensité… pause, silence, soupir… elle est là près de moi contre mon cœur, de tous les horizons une pluie de lumières, fleurs de pluie, pluie de fleurs « i love you… »